WATTIGNIES 1793

WATTIGNIES 1793

Le commandement français


Le représentant du peuple , Lazare Carnot à l'attaque de Wattignies
Le représentant du peuple , Lazare Carnot à l'attaque de Wattignies :

                                           

Sur cette gravure,le représentant du peuple ou le conventionnel, Lazare Carnot lançant ses troupes à l'attaque du village.

Né le 13 mai 1753 à Nolay en Bourgogne prés de Beaune et décédé le 2 aout 1823 à Magdebourg en Prusse (Allemagne actuelle).

Homme politique plus que militaire,Carnot imposât ses vues au général Jourdan et ses conseils furent précieux pour la réussite de la bataille.
Agé de 40 ans en 1793, il est envoyé par le comité de salut public (comité de la révolution) pour encourager la ferveur guerrière.
IL fut le plus illustre des représentants du peuple et sa réputation est toujours bien établie.
Ayant voté la mort du Roi Louis XVI en janvier 1793,il décédera en exil à Magdebourg en Prusse et donc en Allemagne actuelle,ses cendres furent transférées au Panthéon le 4 aout 1889 au cours du septennat de son petit fils : Sadi Carnot.
Celui ci institua le décret permettant au village de s'appeler : "Wattignies La Victoire".
                                                                                                                                                         

Le Général Jean Baptiste Jourdan
Le Général Jean Baptiste Jourdan :
Né à Limoges le 29 avril 1762 et décédé à Paris le 23 novembre 1833.
Général en chef de l'armée du Nord et des Ardennes.
Agé de seulement 31 ans lors de la bataille, son courage a été exemplaire, poussé par Lazare Carnot il a su mobiliser ses troupes et les mener a la victoire.
Un vieux débat existe depuis longtemps : qui de Carnot ou Jourdan a gagné la bataille de Wattignies ???
Après réflexion, il semble que Lazare Carnot par ses décisions judicieuses soit le vrai vainqueur de Wattignies, le général Jourdan appliquant son plan.
Jourdan refusa de continuer à avancer au delà de la Sambre, prétextant a juste titre, du repos et de l’équipement pour ses hommes et fut destitué par la convention.
Au début de 1794 il repris du service et commença à avancer dans les provinces austro belge jusqu‘a la victoire de Fleurus le 26 juin 1794.
En septembre 1798, il inventa le service militaire.
Jean Baptiste Jourdan fut nommé maréchal par Napoléon en 1804, malheureusement il était peu apprécié suite a son opposition au coup d’état du 18 brumaire (10 novembre 1799).
Jourdan dans la vie civile était commerçant et tenait une mercerie à Limoges.

Le général Antoine Ballant
Le général Antoine Ballant :

Né le 27 aout 1751 à Pont-Beauvoisin (Isère) décédé à Guise (Aisne) le 3 novembre 1821.

Curieusement l'orthographe du nom de ce général pose un problème.

S'agit il de Ballant avec un t ou Balland avec un d ?

Commandant d’une division à 42 ans, c’est à lui que revient l’honneur de commencer les hostilités.
IL attaque le mardi 15 octobre 1793 le village de Dourlers, position centrale des autrichiens et subit des pertes sévères, malgré ce revers ses troupes réussissent à traverser le village, le gros des troupes autrichiennes retranchés sur les hauteurs arrières du village aux lieux dits « Le Grand Hourboux », «Le Petit Hourboux », « La Croisette » et « La Place d’Armes », leurs infligent à nouveau des pertes importantes.
IL abandonne l’attaque et les fait refluer au sud de Dourlers, cet échec ne découragent pas pour autant les français, ils reprendront l’avantage le lendemain à Wattignies.
Plus tard il commandera, entre autres, les places de Maubeuge et d’Avesnes sur Helpe.
 

Le général Pierre Jacques Fromentin
Le général Pierre Jacques Fromentin :
 
Né le 2 juillet 1754 à Alençon (Orne), décédé le 19 octobre 1830 à Marbaix (Nord)
Pierre Jacques Fromentin s'engage en 1778 dans l'armée française comme simple soldat.
Général de division à Wattignies il commande la gauche de l’armée française dans la région des villages de Saint Aubin, Saint Rémy Chaussée et Monceau Saint Waast tous situés a l’ouest du village de Dourlers, position centrale des autrichiens.
Le général Fromentin avait reçu l’ordre du général Jourdan de joindre le village d’Eclaibes sans trop provoquer les autrichiens, malheureusement dans l’ivresse du succès il oublia cet ordre et il fut bientôt assailli par la cavalerie autrichienne, ses troupes furent rejetés dans un des ravins prés du village de Saint Rémy Chaussée, celles-ci reformèrent leurs rangs et tinrent tête a l’ennemi mais leur artillerie fut complètement perdue.
Le général Fromentin fut nommé gouverneur de Landrecies en 1794 et se maria avec une femme du village de Grand Fayt situé prés d’Avesnes sur Helpe, ensuite il vécut a Marbaix, village lui aussi proche d’Avesnes sur Helpe, sa maison est la mairie actuelle de Marbaix et sa tombe existe toujours au cimetière de ce village.

Le chef d'état major Edouard Mortier
Le chef d'état major Edouard Mortier :

Né le 13 février 1768 à Le Cateau-Cambrésis (Nord) décédé le 28 juillet 1835 à Paris (Seine).

 Edouard Mortier était chef d’état major à 25 ans de la division Ballant, il fut blessé au lieu dit « Le Ravin de la Bracquenière » lors de l’attaque du village de Dourlers le 15 octobre 1793, peu connu à l’époque des faits, il fera une brillante carrière militaire pendant la période napoléonienne, gravissant toutes les marches du commandement jusqu’au grade de maréchal en mai 1804.
Élevé au rang de Duc de Trévise, il mourut dans un attentat. 

Les autres généraux français de la bataille
Les autres généraux français de la bataille :
  La photo ci dessus représente un simple soldat.

Paradoxalement je n'ai pas trouvé de gravures représentant ces géneraux français, par contre j'ai eu plus de facilités avec les autrichiens,allez savoir!!

  

Le général  FLORENT JOSEPH DUQUESNOY (27 février 1761/février 1796)
 Frère du conventionnel Ernest Dominique Duquesnoy.
Général de brigade à Wattignies il commande la fameuse « Colonne infernale » qui fit des ravages dans les rangs autrichiens,il est, aprés Lazare Carnot et Jean Baptiste Jourdan, celui qui a le plus de mérite dans cette bataille, faire remonter à ses hommes, des ravins comme celui du Stordoir sous la mitraille et gagner ces combats tiens plutot de l'exploit.  
IL  meurt en 1796 des suites de ses nombreuses blessures.
  
 Le général NICOLAS JOSEPH DESENFANS (1765/1808)
 Né a saint Rémy Chaussée prés d’Avesnes sur Helpe, cet enfant du pays est nommé général de brigade en marchant vers Maubeuge.
 
Le Général de brigade PIERRE GUILLAUME GRATIEN (1 juillet 1764 / 24 avril 1814 à Plaisance en Italie)
Il commande le 2ème bataillon de Paris.
Agé de seulement 27 ans, il charge lors de l’attaque sur le lieu dit : « L’Aumône » mais fut destitué sur le champ de bataille par Lazare Carnot pour une fausse manoeuvre face à la cavalerie autrichienne.
Il fut acquitté devant le tribunal du Pas de Calais.
 
Le colonel CHARLES MARIE CARNOT FEULINS (1755 /1836)
Frère cadet de Lazare Carnot, il fut très énergique et sauva la situation aux combats de "L'aumone" en repoussant la cavalerie autrichienne.
Chose étrange, il mourut le 16 octobre 1836, 43 ans exactement après la bataille de Wattignies. 
 
Le conventionnel ERNEST DOMINIQUE DUQUESNOY (1749 /1795)
 
Frère du général Duquesnoy cité plus haut.
Il se montrera d’une grande sévérité avec certains généraux qu’il destitua et souvent qu'il fit éxécuter, notamment le général Chancel commandant la place de Maubeuge.
Accusé d’être un des chefs du complot du 1er prairial an 3(20 mai 1795), il s’en défendit avec vigueur, toujours est il qu’il fut condamné et se suicida peu avant son exécution.
 A l'opposé de Lazare Carnot, ce conventionnel fut l'un des plus ignobles , il exécuta ou fit exécuter un grand nombre de personnes.  
 
Le général PIERRE RAPHAEL PAILLOT DE BEAUREGARD (1734/1799)
 
Nommé général de division le 15 mai 1793, Beauregard avait à défendre l’extrême droite des troupes du général Duquesnoy qui ont attaqués à l’est de Wattignies.
 Débouchant de Solre le château, il progresse vers le nord avec un contingent de seulement 5000 hommes.
IL tombe sur les troupes autrichiennes du marquis Von Chasteler et du colonel Hadick qui lui oppose une forte résistance.
Après de violents combats il est obligé d’ordonner la retraite.
Paillot de Beauregard fut accusé à tort de trahir la patrie pour la perte de ces combats mais su se défendre et sauva sa tête en purgeant dix mois de prison.
IL fut soutenu par ses compagnons d’armes, en particulier les officiers des 7 éme
 et 12 éme dragons qui l’innocentèrent.
On le confond souvent avec le général Charles Victor Beauregard qui s’illustra pendant la période napoléonienne et qui fut tué en Espagne en 1809.

 

Le général de brigade ETIENNE JEAN FRANCOIS CORDELLIER DELANOÜE (1767/1845)

Ce général commandait la gauche du général Fromentin mais bizarrement ses actions militaires lors de la bataille dite de Wattignies reste floues et manquent de précisions.

Cordellier commandait une division de 6200 fantassins et 2 régiments de cavalerie : le 2éme hussards de Chamborant et le 7éme de cavalerie.

Le commandant en second de l'artillerie du Nord FRANCOIS BOLLEMONT (CHARLES ROBERT ) 

Ce chef de brigade est un militaire totalement oublié de l'histoire pourtant il eut, lors des combats de Dourlers le 15 octobre 1793, une action décisive.

IL plaça quatre canons de 16 à droite et à gauche de la route d'Avesnes à Maubeuge(RN 2 actuelle) et fire taire le feu  d'une batterie autrichienne de 15 piéces placées sur le Mont Dourlers.

Pour cette action il fut nommé général de brigade en novembre 1793.

Le chef d'état major du général Jourdan, général de brigade, JEAN AUGUSTIN ERNOUF (1754/????)

Excellent bras droit du général Jourdan il influença favorablement par ses conseils les décisions de celui ci.

IL fut aprés la bataille lui aussi discrédité par le conseil de la Révolution mais repris du service auprés du général Jourdan début 1794.

Les deux hommes s'appréciaient  beaucoup mutuellement. 

 Le commandant du 7 éme bataillon du Jura CLAUDE JACQUES LECOURBE

Le commandant Lecourbe agé de 34 ans en 1793 était à la tete du 7 éme bataillon du Jura et faisait partie de la division du général Duquesnoy.

IL chargea avec ses hommes sur le plateau de Souvergeaux à l'Est de Wattignies et son courage fut exemplaire.

IL comptait parmi ses soldats le sergent Joliclerc qui a laissé des écrits sur les faits d'armes de son bataillon.

 


Le chef de bataillon Jean Hardy
Le chef de bataillon Jean Hardy :

Le chef de bataillon Jean Hardy commandait le 7éme bataillon de la Marne dans la division du général Beauregard.

Né le 19 mai 1762 à Mouzon dans les Ardennes, descendant d'une famille noble des environs de Bar-le-Duc, il dut à une éducation brillante de devenir un des généraux les plus instruits et les plus distingués des armées françaises.
A la tête des volontaires d' Epernay, il rejoignit l'armée du Nord, et il gagna, sur le champ de bataille de Valmy, le grade de chef de bataillon (20 septembre 1792).
Après Wattignies, où il commandait le 7e bataillon de la Marne, il fut chargé en 1794 de défendre Philippeville;
IL réussit, par de vigoureuses sorties, à ravitailler cette place et à la conserver à la France.

IL fit une belle carrière de général dans les armées napoléoniennes.