WATTIGNIES 1793

WATTIGNIES 1793

Liste des régiments autrichiens

Liste des régiments autrichiens ayant participés à la bataille de Wattignies les 15 et 16 octobre 1793 :

 

Les régiments autrichiens portaient un numéro et le nom du colonel qui les commandait.

Aucun régiment hollandais n'a participé à la bataille sur le territoire de Wattignies.

Par contre, des régiments belges wallons ont participés à la bataille dans l'armée autrichienne.

 

 

Commandant en chef :

Le prince de Saxe Cobourg Saalfeld

Généraux principaux :

Général belge wallon Joseph Von Clerfayt

Général Jean Benjowski

Général Von Terzy

Général Henri Joseph Jean Von Bellegarde 

Lieutenant colonel wallon Marquis Jean Gabriel Von Chasteler 

Colonel Joseph Von Hadick

Régiment de grenadiers :

1 Bataillon du régiment de grenadiers Adelstein ou Stein (?)      

1 Bataillon du régiment de grenadiers Attems

1 Bataillon du régiment de grenadiers Synoth

1 Bataillon du régiment de grenadiers Ulrich

5 Bataillons du régiment de grenadiers Ulm

5 Bataillons du régiment de grenadiers bohémiens

2 Bataillons du régiment de grenadiers Wallis (?)

Régiments d'infanterie :

11 éme régiment d'infanterie de Michel Wallis

17 éme régiment d'infanterie de Von Hohenlohe

25 éme régiment d'infanterie de Von Bréchainville

2 Bataillons du 34 éme régiment d'infanterie de Von Esterhazy

2 Bataillons du 38 éme régiment d'infanterie Von Württemberg( belges wallons)

7 éme régiment d'infanterie de Carl Von Schröder

3 Bataillons du 14 éme régiment d'infanterie de Von Klebek

1 bataillon du 31 éme régiment d'infanterie de Beaulieu (belge wallon)

1 bataillon du 6 éme régiment d'infanterie de Kinsky

1 bataillon du régiment de slavons

4 compagnies du régiment Royal Bourbon (français royalistes)

2 compagnies du régiment Royal Allemand

1 bataillon du régiment Wartensleben

2 bataillons du régiment de Toscana

 1 bataillon du régiment de Beaulieu (belge wallon)

2 bataillons du 55 éme régiment d'infanterie Murray (belges wallons)

 Régiments de carabiniers à cheval :

6 escadrons du 5 éme régiment de carabiniers Albert

Régiments de cuirassiers :

 6 escadrons du 12 éme régiment de cuirassiers Kavanagh

Régiments de Hussards :

8 escadrons du 35 éme régiment de hussards Von Barco

            4 escadrons du 16 éme régiment de hussards Blankenstein

Régiments de dragons :

8 escadrons des dragons de Cobourg

Régiments de chevaux - légers :

6 escadrons de chevaux - légers Kinsky

Cette liste semble la plus proche de la réalité, cela dit des erreurs sont sûrement présentes et des corrections seront apportées en fonction de nouvelles informations


09/06/2008
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Des recherches difficiles

Retrouver les vestiges d'une bataille aussi ancienne n'est pas une chose facile, aucune sortie ne peut nous garantir des découvertes intéressantes.

Un exemple, les combats à l'aile droite du général Beauregard tournent au casse tête chinois : ou se sont ils battus? devant le village d'Obrechies ou au sud de Quiévelon ou encore à l'ouest de Aibes, bref tout cela est bien confus et si un jour nous trouvons les traces de ces combats nous serons récompensés de notre opiniâtreté.

Quatre sorties ne nous ont toujours pas permis de localiser ces combats mais peu importe, nous allons continuer à chercher.

Pour la fréquence des sorties nous sommes, bien sur,obligés de tenir compte de la météo, en hiver rien n'est possible quand la terre est gelée, au printemps les terrains détrempés et complétement boueux ne facilitent pas les recherches ,en été c'est la canicule qui n'a rien d'agréable pour des marcheurs, le travail des agriculteurs, a juste titre, retardent nos recherches si les champs sont cultivés.

Vous l'aurez compris rien n'est simple dans ce loisir mais le plaisir de retrouver un vestige appelé artefact reste entier.


27/02/2009
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Les combats du 5ème régiment de dragons

Le 5ème régiment de dragons prit une part active lors de la bataille, voici ce que l'on dit sur l'historique de ce régiment.

Le régiment devait prendre une part glorieuse à la bataille de Wattignies

Il s'y conduisit si brillamment dans les journées des 15 et 16 octobre, qu'il reçut, par la suite, l'inscription de cette bataille sur son étendard.

A la sortie d'Avesnes sur Helpe, il repoussa l'avant garde de l'ennemi qui de son coté, se prépara à soutenir la bataille dans ses retranchements.

Dans la journée du 15 octobre le 5ème dragons exécuta plusieurs charges, dans l'une d'elles le maréchal des logis Perrin fut culbuté de cheval aprés avoir eu son casque fendu en deux par un coup de sabre, il fut fait prisonnier mais il réussit à s'évader des prisons de l'Autriche après trois mois de captivité et rentre aussitôt au corps.

Le dragon Claude Picard fut aussi blessé d'un coup de sabre à la main gauche en délivrant un de ses camarades.

Un dragon dont le nom a été oublié fit prisonnier le neveu du Prince de Cobourg qui mourut plus tard des suites de ses blessures.

le lendemain le général Jourdan porte son attaque sur Souvergeaux, voyant cette attaque Cobourg y dirige promptement des renforts  tiré de ses réserves.

Les autrichiens profitent de la nuit pour se rabattre sur Maubeuge avant d'évacuer le siège. 

Un bouton d'uniforme de ce régiment retrouvé sur Souvergeaux est visible dans la rubrique : "Les boutons d'uniformes français "

 

  


18/07/2022
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Le Comte de Langeron, un français royaliste au service de l'armée autrichienne

Tous les français n'étaient pas ralliés à la cause de la Révolution de 1789, un certain nombre ont immigrés au début des événements.

C'est le cas de Louis Alexandre Andrault Comte De Langeron qui observait les événements dans le camp autrichien et donc il a pu voir ce qui se passait avec un oeil différent.

Voila ce qu'il disait à la page 28 de son livre "L'invasion austro prussienne" :

Le 15 octobre, les Français attaquèrent de tous cotés, sept ou huit colonnes avec 60 pièces de canon passèrent le ravin de Saint Aubin et de Monceau, monsieur De Bellegarde chercha inutilement à les attirer dans la plaine de Bachant : la cannonade dura huit heures et n'aboutit à rien; enfin à 4 heures du soir,  Monsieur De Bellegarde chargea avec sa cavalerie , culbuta les colonnes ennemies dans le ravin de Saint Aubin, les força de se retirer dans les hayes d'Avesnes et pris cinq canons : alors les français abandonnèrent le village de Dourlers qu'ils avaient pris; Monsieur De Clairfayt fit marcher son centre vers sa gauche, reprit Wattignies que les Français avaient aussi emporté et la bataille fut gagnée le 15.

Le 16 les Français ne firent que des démonstrations sur notre droite, mais ils attaquèrent Dourlers et surtout Wattignies avec un acharnement indicible : ce dernier village fut pris et repris sept fois à la baïonnette, les Français y perdirent 6000 de leurs meilleurs soldats, les régiments autrichiens de Bréchainville, de Klébeck de Stein et les immigrés de Dumouriez y furent écrasés, enfin à quatre heures du soir les francais redoublant d'efforts et portant des troupes fraiches contre des troupes épuisées par 28 heures de combats en deux jours forcèrent les autrichiens à céder le terrain et ayant occupé le bois du Prince et pénétré près de Beaufort tournèrent le centre de Monsieur De Clairfayt, alors la retraite fut ordonnée et éxécutée dans la nuit; les troupes de l'armée d'observation repassèrent la Sambre à Pont sur Sambre et à Boussières et celles du siège à Boussois et Hautmont.

Mais un événement particulier avait changé la face des choses : dès le 15 Le Prince de Cobourg avait ordonné à Monsieur De Latour qui commandait le siège de Maubeuge sur la rive droite de la Sambre, de lui envoyer des secours: il envoya le colonel Comte Haddick avec les hussards de Blankenstein et quatre bataillons pour se réunir à la gauche de l'armée d'observation : ce colonel dirigé par le lieutenant colonel Marquis De Chasteler fit une manoeuvre  indépendante tourna la droite des Français la culbuta près d'Aibes et de Bérelles et parvint jusqu'a Solrinnes.

Le lieutenant général Benjowski qui commandait un corps à Beaumont détacha aussi quelques troupes qui se joignirent à Monsieur de Haddick et pénétrèrent jusqu'a Solre le chateau : ces forces sabrèrent cinq ou six bataillons francais prirent trente canons  et tournèrent absolument l'armée ennemie qui abandonna précipitamment Wattignies et Dourlers, laissa 40 pièces de canon sur le champ de bataille et se sauva en désordre dans les hayes d'Avesnes: Monsieur de Chasteler à qui l'on doit ce mouvement fut blessé de huit coups de baionnette.

La bataille était donc complètement gagnée pour les autrichiens mais le prince de Cobourg la reperdit une seconde fois en ne voulant pas contremander l'ordre de retraite d'après ce succès qu'il sut à 10 heures du soir.

Les Français étonnés de leur nouvelle victoire ne parvinrent le 17 octobre sur le champ de bataille qu'avec beaucoup de précautions.

 

 


29/02/2020
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Les préparatifs de la bataille vus par un habitant du village de Dimechaux

Les 15 et 16 octobre 1793, le territoire de Dimechaux fut en partie le théâtre des attaques terribles qui signalèrent la bataille de Wattignies.

C'est de ce village que sortit, dans la seconde journée, la colonne du général Duquesnoy, qui gravit avec autant d'impétuosité que de courage les escarpements inabordables de Souvergeaux.

Un vieillard de 73 ans de Dimechaux, qui, dans sa jeunesse, avait été témoin de cette attaque, nous en a parlé, il y a vingt ans ( 1831), en des termes qui sont encore gravés dans notre esprit.

Les français, dit il, qui n'avaient fait qu'occuper Dimechaux le 15 octobre, pour, de la, canonner les hauteurs de Souvergeaux, y apparurent le lendemain, comme un déluge.

Rien de plus curieux que l'aspect offert par leurs bataillons.

La plupart étaient sans uniformes ou vêtus d'habits disparates, et le plus souvent nu-pieds.

Ils portaient au bout de leurs baïonnettes de grands pains à moitié entamés, qu'ils apportaient de leur pays.

Tous étaient pleins d'enthousiasme, quoique très fatigués d'une longue marche.

Aussi, dans l'intervalle des attaques, ils s'étendaient par terre, et toutes les prairies et les vergers en étaient couverts.

Quand le signal du combat fut donné, vers le milieu de la journée, tous coururent gaiement se ranger sous leurs drapeaux.

Notre villageois, curieux comme le sont tous les jeunes gens de son âge (il avait alors quinze ans), s'était placé sur le haut d'un chêne qui dominait les territoires de Dimechaux, de Wattignies et de Dimont.

Jamais, dit il, spectacle plus imposant ne fut offert aux regards de l'homme.

Il vit, lorsque le soleil chassa devant lui le brouillard épais qui l'avait jusque la voilé,scintiller les armes de plus de 20000 hommes, groupés par bataillons sur les différents replis des coteaux si accidentés qui se trouvent en ces lieux.

Un même cri, celui de : " En avant ! en avant ! " proféré par nos jeunes volontaires, impatients de combattre, retentissait à chaque instant sur toute la ligne.

Bientôt cette masse s'ébranla, au chant de "La Marseillaise" et du "ça ira",les musiques et les tambours formant l'accompagnement, et le canon marquant la mesure.

Le général Jourdan et le représentant du peuple Carnot, à gauche, ainsi que le brave Duquesnoy, à droite, s'avançaient à cheval en tête des colonnes, leurs chapeaux au bout de leurs épées.

Trois fois l'agression recommença avec des circonstances on ne peut plus meurtrières, et notre campagnard, dans son ignorance des choses, ne comprenait pas comment des hommes eussent pu montrer autant d'audace et de mépris de la mort.

Il ne savait pas, ce bon vieillard, que ces hommes composaient une armée de fanatiques, qui se regardaient comme les instruments du Ciel dans la grande oeuvre moderne de la régénération humaine, comme les missionnaires sacrés, les champions prédestinés d'une vaste évolution sociale, appelés non seulement à défendre la liberté d'une patrie menacée, mais encore à porter la lumière, la foi et l'espérance aux nations de la terre !

Elle furent bien sublimes ces premières batailles de la République, ou l'on vainquit en chantant !

Combien leur récit ne doit il pas nous émouvoir, nous surtout qui avons hérité de la gloire et des droits conquis par tant de coeurs généreux ! 

C'est ce que nous avons éprouvé en écoutant le bon vieillard de Dimechaux et en parcourant les champs de Wattignies.

 

Texte tiré du livre "Recherches historiques sur Maubeuge et son canton" par Zéphyr Piérart édité en 1851.

 


28/07/2015
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